Le 16 Février, naissance à Hamburg, fils unique de Arthur
Hirschland, il vit au sein d’une riche famille de banquiers qui
demeure 79 chemin Harvestekuder, dans une grande
maison de trente pièces.
Rolf fait ses études secondaires au Lycée Heinrich Hertz,
ensuite il poursuit à l’Académie d’Art de Hamburg (Arthur
Ilies) et continue à celle de Willy Beckerath.
Reçu à l’Ecole des Beaux-Arts de Berlin, il travaille chez
Emile Orlik et Ferdinand Spigel.
Il part pour Paris, s’inscrit à l’Université de Médecine afin
d’étudier le corps humain. Il travaille en parallèle dans les
ateliers de Charles Despiau et Ossipe Zadkine, éminents
artistes et commence à peindre en toute indépendance .
Rolf effectue un voyage en Espagne, parcourt les principales
villes et sites pittoresques, visite les Musées et Monuments
et est impressionné par les trésors qu’il découvre.
De retour à Paris en novembre, il fait sa première grande
exposition à la Galerie Georges Petit. Sont exposées des toiles
brossées en Espagne lors de son voyage. Cette manifestation
rencontre un grand succès. L’État lui achète un tableau pour
le Musée du Jeu de Paume.
Rolf voyage, peint et expose dans les principales villes de
France.
Il épouse Mathilde Regenet qui lui donne son premier enfant,
un fils, Axel. Rolf expose dans une Galerie parisienne où
ses tableaux se vendent bien.
C’est la guerre, il part se mettre à l’abri de l’occupant dans
le sud de la France mais est interné, en tant qu’étranger, au
camp d’Arandon en Isère ; les archives attestent de sa
présence au camp en février 1940, puis il est libéré.
Il est déchu de sa nationalité par le gouvernement nazi et
s’installe à Saint-Marcel à l’est de Marseille, dans une grande
maison où il travaille ; son style s’affirme.
Les troupes allemandes contrôlent le sud de la France, il
laisse sa femme et son fils (non juifs) et se cache à
Forqualcier dans les Basses Alpes, sous le nom de Jean-
Pierre Dupont.
Il trouve refuge à Allevard, dans l’Isère et se cache jusqu’à
la fin de la guerre. Pendant ce temps, la gestapo fait une
descente dans la maison de Saint-Marcel ; environ 200 de ses
tableaux sont volés ou détruits.
Fin de la guerre et naissance de sa fille Chantal en novembre.
Il a tout perdu ; sa famille a été décimée dans les camps…….
Il essaie de se ré-installer à Paris, mais sans logement et sans
argent, il revient à Nice.
Il envisage émigrer aux États-Unis où un cousin installé à
New-York lui organise et paie le voyage. Il se refait une
santé, peint, expose et vend ses tableaux (le MOMA
acquiert plusieurs de ses œuvres).
Nostalgique de la France et de ses artistes, il rentre à
Paris et installe son atelier à la Ruche.
Grande exposition Galerie Drouant David à Paris qui
rencontre beaucoup de succès.
Exposition Galerie Mirador à Paris .
Il installe son atelier pour l’été sur le bassin d’Arcachon ;
Exposition à la Galerie Mallard à La Rochelle ainsi qu’à
Bordeaux et Arcachon.
Une rencontre importante pour lui : le Docteur Ber.
Il déménage de la Ruche pour la Vallée de Chevreuse, au
domaine de Limours où il peut travailler dans de bonnes
conditions.
Le Docteur Ber participe à l’organisation de l’importante
exposition à la Galerie Marcel Bernheim à Paris et lui
propose une convention d’achat de ses tableaux.
Rolf épouse Adèle d’Autricourt qui avait mis au monde leur
fille Flore en 1953 et leur fils Thierry en 1960.
Le Docteur Ber qui ouvre la Galerie Alençon Peinture,
rue d’Alençon à Paris, signe avec ROLF une convention
d’achat pour les années 1961 et 1962.
Exposition à Tel Aviv.
Rolf déménage à Joucas dans le Vaucluse où il a fait
construire une maison avec un grand atelier.
Nombreuses expositions : Carpentras, Avignon,
Montpellier, Nice…….
Son épouse Adèle le quitte pour rejoindre un Ashram en
Inde avec ses enfants Flore et Thierry. Rolf vit très mal cette
séparation et vend la maison de Joucas. Il rentre à Paris,
rue de la Goutte d’Or, chez la femme avec qui il finira ses
jours.
Souffrant de problèmes cardio-vasculaires et de diabète,
il décède, le 27 mars à Mantes-la-jolie, à l’âge de 65 ans.